Harry Gregson-Williams cède la place à David Arnold pour ce troisième volet de Narnia.
David Arnold et la Fantasy, un rendez-vous que sans doute beaucoup d'afficionados du compositeur attendaient avec impatience connaissant son sens remarquable de l'épique.
Pour l'occasion, il retrouve le réalisateur Michael Apted avec lequel il a déjà collaboré sur le James Bond : Le Monde ne suffit pas.
Le premier thème, enchanteur, nous introduit brillamment dans l'univers fantastique et féerique du film. The painting, quant à lui, nous immerge dans tous les sens du terme.
Suivent plusieurs morceaux conventionnels, bateaux pourrait-on dire, qu'on écoute d'une oreille distraite.
Heureusement Market Forces, trépidant et rythmé à souhait, redonne une bouffée d'oxygène.
Se succèdent à nouveau des titres trop courts ou trop insignifiants pour susciter un réel intérêt.
First Sword et Estace on Deck permettent à l'album de revenir à la barre grâce à un lyrisme de très bonne facture.
Duel s'apprécie autant qu'une bonne gigue irlandaise, pleine de vie et de fantaisie.
Malheureusement, l'album retombe bien vite dans un classicisme forcené, molasson même, qui le condamne fatalement.
Il y a bien Dragon attack et Into Battle qui viennent rappeler la force des oeuvres passée d'Arnold, mais c'est un peu tard et un peu trop évident.
Loin d'être désagréable, cette B.O. ne convainc pas, la faute à un ensemble beaucoup trop convenu.
Gageons qu'Arnold saura mieux exploiter son potentiel sur une autre oeuvre de Fantasy, peut-être plus adulte, à l'image du travail d'anthologie de James Horner sur Krull et Willow. Oui, la barre est haute, mais Arnold est maintenant un compositeur au long cours.
So, wait and sea...