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Track
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Duration
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1. | Opening Titles | | 0:33 |
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2. | Theme From Jurassic Park | | 3:27 |
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3. | Incident at Isla Nublar | | 5:20 |
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4. | Journey to the Island | | 8:52 |
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5. | The Raptor Attack | | 2:49 |
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6. | Hatching Baby Raptor | | 3:20 |
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7. | Welcome to Jurassic Park | | 7:54 |
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8. | My Friend, the Brachiosaurus | | 4:16 |
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9. | Dennis Stelas the Embryo | | 4:55 |
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10. | A Tree For my Bed | | 2:12 |
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11. | High-Wire Stunts | | 4:08 |
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12. | Remembering Petticoat Lane | | 2:48 |
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13. | Jurassic Park Gate | | 2:03 |
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14. | Eye to Eye | | 6:32 |
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15. | T-Rex Rescue and Finale | | 7:39 |
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16. | End Credits | | 3:26 |
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| | | 70:13 | |
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Jurassic Park est probablement la meilleure production et réalisation de Steven Spielberg. La quintessence au sein de tout ce qu’il aura su faire naître au cinéma. Je considère d’ailleurs ce film comme le point d’orgue de sa carrière et comme le meilleur que je n’ai jamais vu !
Le score de John Williams est l’exact reflet du film de Spielberg.
La musique a été écrite pour un grand orchestre et une chorale féminine pour certaines pièces. On notera une place particulièrement privilégiée pour les cuivres avec un thème percutant et facilement mémorisable tant il frappe par sa puissance.
L’ouverture est sans doute la plus parlante qu’on ai jamais entendu. Une percussion au synthétiseur accompagnée par une chorale mixte lancinante et sur la fin, une flûte aux allures sauvages. Pas de thème à l’horizon, mais cela annonce une suite tout aussi alléchante…
(Je passe ici volontairement ‘Theme From Jurassic Park’)
‘Incident at Isla Nublar’ représente la première pièce d’action du score. On entre à l’aide de sons graves au synthétiseur avec l’accompagnement d’une chorale masculine. L’action prend véritablement effets quand les cuivres explosent l’orchestre. L’écriture déchaînée et effrénée de ces derniers est déjà la vraie marque de la musique de ce film. On verra par la suite le second motif de la pièce repris ailleurs dans le film. Un motif intriguant et angoissant qui revient sans cesse et épaulé par un basson en contre-champ.
Nous arrivons maintenant à LA pièce du score, celle qui présente véritablement les thèmes principaux de la musique de Jurassic Park. On commence avec un intéressant jeu de cordes et de vents. Il s’agit en réalité du prologue du thème de cuivres qui déboule vers 1 minute 20. Somptueux et majestueux hymne à la grandeur, à la splendeur en tout genre. Il s’encre et se vulgarise très vite dans le mémoire, comme le second thème d’ailleurs. Après plusieurs variations, l’orchestre fait une pause avec de petits mouvements de cordes et de vents dans ce qui est, ici encore, le prologue du second thème. La musique s’éteint presque puis repart avec les cordes dans un motif montant lentement pour aboutir à ce que John Williams a écrit de plus beau dans toute sa carrière. Le thème qui est associé, à juste titre, aux images du dinosaure, est d’une pureté époustouflante et je dirais presque « juvénile ». On suit alors plusieurs variations qui donnent naissance à la seconde partie du thème plus enjoué et emprunt d’une grande humilité. On redescend doucement, puis on repart sur la première partie du thème. Et ce qui va se passer là est à vous couper les jambes ! Williams, par un habile jeu orchestral, modifie son thème en y accordant des chœurs féminins à couper le souffle. L’orchestre prend alors une immense inspiration et relâche une dernière fois la seconde partie dans un des moments les plus émouvants du cinéma fantastique.
‘The Raptor Attack’ est un morceau pratiquement atmosphérique mais qui nous permet d’entendre pour la première fois le motif associé au vélocirapors. Motif de quatre notes pour cuivres graves. Différentes dissonances musicales entretiennent le sentiment de peur et d’inquiétude.
Le morceau ‘Hatching Baby Raptor’ accompagne la séquence émouvante et terrifiante à la fois de la naissance d’un bébé dinosaure. La musique prend alors des allures de berceuse légère accompagnée par une chorale féminine et une harpe enchanteresse. Mais la terreur refait vite surface avec l’emploi de contrebasses grave et profondes.
La longue pièce suivante, ''Welcome To Jurassic Park'' est en réalité celle qui conclu le film. Ce générique de fin reprend comme il se doit les différents thèmes du score dans de superbes variations inédites. Il se termine dans la noirceur avec une reprise du motif dédié aux vélociraptors.
On atteint des sommets avec ‘My Friend, The Brachiosaurus’. Le motif - qui est presque un thème pour moi tant sa structure est impressionnante ! - est magnifique de part sa simplicité et sa singularité. Il y a une identité très forte dans ce morceau qui repose essentiellement sur une écriture pour cordes. La deuxième partie du morceau fait référence à une autre scène du film, plus gaie et malicieuse ; la musique est donc écrite en conséquence. Je tiens à préciser que j’ai rarement vu au cinéma une relation aussi étroite entre une musique et le film qu’elle illustre.
On aborde plus ensuite le coté thriller avec ’Dennis Steals The Embryo’. Williams compose un motif très particulier pour suggérer les méfaits du gougeât de service. Ce motif repose sur des sons au synthétiseur pour figurer le coté « artificiel » de la scène.
Il y a aussi des passages plus doux et posés comme ‘A Tree For My Bed’. Pièce qui fait uniquement appel à une série de variations enfantines du thème principal le rendant encore plus émouvant.
Comme je l’ai dis plus haut, on retrouve dans ‘High-Wire Stunts’ les parties entendues dans ‘Incident At Isla Nublar’. Mais ici, l’orchestre se veut plus frénétique et énergique pour symboliser l’aspect terrifiant, angoissant et paranoïaque de la scène.
La mélancolie entre en scène dans le très beau ‘Remembering Petticaot Lane’. Williams ecrit un motif tout en sagesse et retenue. Le drame est alors clairement présent, tout espoir semble perdu…
On retrouve un peu de couleur chaude dans le surprenant et très exotique ‘Jurassic Park Gate’. Williams fait appel à des instruments ethniques et nous surprend en y mêlant une jolie harpe très inspirée. Le morceau se poursuit dans des notes plus froides avec des cordes dissonantes et des basses graves et amples.
Suit le terrifiant ‘Eye To Eye’. Morceau atmosphérique qui possède un superbe coté guerrier avec des rythmiques rigides et inquiétantes. Encore une fois c’est une pièce sans réel motif apparent, donc peu de chose à dire, mais beaucoup pour frémir !
C’est enfin dans le grand ‘T-Rex Rescue & Finale’ que ce conclu notre épopée préhistorique. Williams nous gratifie dans cette pièce de l’un de ses morceaux les plus mouvementés. Les cuivres écrasent l’orchestre et s’imposent en maître et avec grâce dans cet univers musical unique. Il n’en fallait pas moins pour terminer cette partition tout simplement parfaite.
Elle reste à ce jour pour moi la meilleure partition de John Williams.
Que dire d'autre de plus sur cet incontournable album si ce n'est qu'il épouse parfaitement la démesure et l'émerveillement que l'on peut ressentir à la vision du film. La première B.O. que j'ai acheté et celle qui m'a fait tomber amoureux des B.O. en général.
Après tant d'années, John Williams demeure l'un des piliers.
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