Dawn of the Planet of the Apes


Sony Classical (0888430882621)
Film | Date de sortie: 08/07/2014 | Sortie du film: 2014 | Type: CD, Téléchargement
 

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# Track   Duration
1.Level Plaguing Field2:21
2.Look Who’s Stalking2:35
3.The Great Ape Processional4:34
4.Past Their Primates1:57
5.Close Encounters Of The Furred Kind4:38
6.Monkey To The City1:16
7.The Lost City Of Chimpanzee3:46
8.Along Simian Lines5:04
9.Caesar No Evil, Hear No Evil2:27
10.Monkey See, Monkey Coup5:12
11.Gorilla Warfare7:37
12.The Apes Of Wrath4:28
13.Gibbon Take2:55
14.Aped Crusaders3:26
15.How Bonobo Can You Go5:42
16.Enough Monkeying Around3:35
17.Primates For Life5:42
18.Planet Of The End Credits8:56
19.Ain’t That A Stinger1:10
 77:21
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Dawn of the Planet of the Apes - 07/10 - Critique de Citizen Cancre, ajouté le
S'il y a bien un compositeur qui ne cesse de faire parler de lui ces dernières années, c'est le dorénavant très populaire Michael Giacchino. Ayant débuté dans les jeux vidéos (Medal Of Honor) et fait ses armes sur les séries TV (Alias, Lost), il a maintenant acquis une notoriété certaine grâce à son travail pour Pixar (un Oscar pour Là-Haut) et sa fructueuse collaboration avec le réalisateur J. J. Abrams (notamment les deux derniers Star Trek).

Après feu Jerry Goldsmith, Danny Elfman et Patrick Doyle, il signe la musique du dernier épisode en date de la saga de la Planète des Singes : Dawn of the Planet of the Apes (on abrégera en DOTPOTA pour l'occasion).

Maladroitement traduit en français par 'La Planète des Singes : l'affrontement', force est de constater que le métrage parle plus du dialogue (et de ses éventuelles conséquences quand des éléments au sein de chaque camp adverse demeure campé sur ses positions) que d'un affrontement proprement dit.

DOTPOTA est aussi une grosse production à la pointe de la technologie. La société WETA spécialisée dans les effets visuels a fait un travail impressionnant sur l'animation des singes, et l'interprétation de ces derniers par des acteurs dont les mouvements sont reproduits à travers la motion-capture est tout juste bluffante (mention spéciale à Andy Serkis qui doit depuis le temps connaître l'exercice sur le bout des doigts depuis Gollum, King Kong et le capitaine Haddock !).

Ajoutez à cela un soin particulier apporté à l'ambiance et au rythme du film malgré quelques longueurs, et vous obtenez un excellent divertissement intelligent et spectaculaire, beaucoup plus maîtrisé que l'opus précédent qui n'avait déjà pas à rougir.

Avec la B.O. de DOTPOTA, Michael Giacchino confirme son statut de compositeur incontournable et livre comme à son habitude un travail efficace et de qualité. On notera d'emblée le fait que chaque piste de l'album contient un jeu de mots et/ou une référence, ce qui tend à devenir une habitude chez le bonhomme quand on regarde ses précédents travaux. A titre d'exemple, le générique de fin de The Incredibles s'intitule 'The Incredits' et celui de Ratatouille 'End Creditouille'. Un petit peu d'humour ne fait pas de mal.

Avec DOTPOTA, on a notamment droit à 'Aped Crusaders', un jeu de mots avec les termes 'caped' et 'aped', étant précisé que le caped crusader (signifiant littéralement le croisé en cape) est l'un des surnoms de Batman, le chevalier noir. Bref ! Chaque titre est l'occasion d'une petite énigme à l'adresse du public, et l'initiative est assez rare et sympathique pour mériter d'être signalée.

Les références ne s'arrêtent toutefois pas là et se prolongent tout le long de l'écoute de l'album. Pour ceux qui ne souhaitent pas se taper les 1h10 de musique, il est possible de se faire une idée générale assez complète à la seule analyse de l'avant-dernière piste, 'Planet of the End Credits' (encore un jeu de mots), une suite de huit minutes qui résume parfaitement les différentes ambiances et apogées musicales du film, ainsi que les multiples références éventuelles à d'autres compositeurs de B.O.

Si la parenté avec la musique de Jerry Goldsmith est évidente (il est le compositeur de la musique du tout premier film sorti en 1968), d'autres le sont peut-être un peu moins ou alors il ne s'agit que de similitudes fortuites frappantes.

Rien que la toute première piste de l'album, 'Level Plaguing Field', fait beaucoup penser à une musique de Jurassic Park, 'Hatching Baby Raptor' avec ses chœurs lointains et son petit piano durant ses deux premières minutes.

La suite des pistes tend plus à instaurer une ambiance horrifique et tribale. En cela, la musique de Giacchino risque de déconcerter en écoute isolée mais l'impact sur les images est d'une efficacité remarquable, surtout quand l'action prend le dessus.

La B.O. de DOTPOTA réserve des ambiances touchantes tout en restant relativement minimaliste. On peut à titre d'exemple citer 'The Great Ape Processional', une jolie piste dans laquelle se dessine vraisemblablement un thème à partir de 1:20 (qui sera notamment réentendu dans 'Monkey See, Monkey Coup' à partir de 0:46). Les connaisseurs ne s'y seront pas trompés en faisant le rapprochement avec une autre B.O. de Giacchino, à savoir Super 8.

Il faut avouer que pour tout ce qui touche de près ou de loin aux musiques accompagnant les séquences émouvantes ou intimistes, Giacchino ne fait guère dans l'originalité pour quiconque connaît Super 8 et ne fait qu'asseoir son style de plus en plus populaire. Les mauvaises langues parleront d'auto-plagiat et quand bien même cela serait avéré, Giacchino ne serait pas le premier à s'y livrer (Hans Zimmer, John Williams, James Horner, Elliot Goldenthal et bien d'autres l'ont fait avant lui de manière bien plus flagrante).

Si l'on voulait aller encore plus loin, il serait possible de voir de nombreuses influences ça et là disséminées dans la B.O. de DOTPOTA, récentes (Man Of Steel) ou pas (Predator avec 'Along Simian Lines' entre 4:15 et 4:35), mais cela tiendrait plus de l'esprit vicié du rédacteur de ces lignes qui veut à tout prix meubler sa chronique alors qu'il y a d'autres choses de plus intéressantes à dire pour ça.

De la même manière que le long-métrage qu'elle accompagne, la première partie de la B.O. est calme tandis que la seconde est plus énervée. La transition se fait dans 'Monkey See, Monkey Coup' à 2:20 lors d'un coup de théâtre inattendu. Inutile d'aller plus loin rien qu'en lisant le titre des pistes suivantes et en faisant le lien avec les jeux de mots afférents ('Gorilla Warfare' = Guerilla Warfare ; 'Apes of Wrath' = Grapes of Wrath). La musique se fait soudainement plus sourde, plus rythmée, plus déchaînée (ce n'est pas sans évoquer Predator de Alan Silvestri par moment). La guerre est déclarée. Les fans du travail de Giacchino sur Star Trek et Star Trek Into Darkness seront aux anges de retrouver des instruments similaires pour des musiques d'action véritablement sauvage.

L'apogée est bien évidemment atteinte vers les dernières pistes dont 'Enough Monkeying Around' et ses chœurs à 2:14. Les choses se calment avec 'Primates for Life' qui réserve le mouvement le plus émouvant du disque à partir de 2:12 avec une très belle reprise du thème que nous avons évoqué précédemment. Une belle manière de conclure un divertissement de qualité, intelligent, grandiose et techniquement à la pointe. Ce qu'était à son époque le premier film consacré à La Planète des Singes en 1968 avec Charlton Heston. Continuité assurée alors que presque quarante-cinq ans séparent les deux films.

Michael Giacchino a accouché d'une bonne B.O. toutefois réservée aux écouteurs attentifs et fans de son style qui ne seront pas rebutés par l'aspect principalement atmosphérique de l'ensemble. Le compositeur poursuit tranquillement son parcours sans faute.
Bande annonce:





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