Mais qui est vraiment Salt? C'est sur cette simple question que repose toute l'intrigue du film. Pendant une heure, le scénario joue avec le spectateur, multipliant les ambiguïtés, faisant pencher la balance tantôt d'un côté, tantôt de l'autre. En cela il est précieusement aidé par un soundtrack d'action, certes classique (depuis les fameux 'Jason Bourne' de John Powell, les bandes originales du genre se ressemblent désespérément) mais qui fait de temps en temps miroiter une facette mystérieuse.
Le titre d'ouverture 'Prisoner Exchange' (dans un pur style 'James Bond'), calme mais sous-tendu par un indéniable potentiel d'action, est représentatif de la suite des évènements. Les choses se corsent dès le morceau suivant, 'Escaping the CIA', qui n'est que le premier d'une longue série de morceaux de bravoure très rythmés, dans un style très électrique mais souvent peu original.
On remarquera cependant 'Chase Across DC', et surtout les guitares de 'Taser Puppet' qui font leur petit effet. Le doux 'Destiny' marque une pause bien méritée au coeur de l'action effrénée. Qui reprend de plus belle avec le solennel 'Barge Apocalypse', saccadé par des choeurs en arrière plan.
Du personnage principal au scénario, en passant par les scènes d'action, tout dans ce 'Salt' rappelait (sans l'égaler) la trilogie Jason Bourne. La B.O. ne fait pas exception et n'offre donc qu'un intérêt limité. John Powell n'a pas trop de soucis à se faire pour l'instant, James Newton Howard n'est pas près de le détrôner de son domaine. Ceci dit, le travail du compositeur se montre irréprochable au coeur du film, dont il accompagne de manière irréprochable le moindre rebondissement. De ce point de vue, 'Salt' est une réussite.