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Track
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Artiste/Compositeur |
Duration
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1. | Time to Get Out | | 3:28 |
2. | The Palio | | 4:59 |
3. | Inside Man | | 0:38 |
4. | Bond In Haiti | | 0:35 |
5. | Somebody Wants to Kill You | | 2:17 |
6. | Greene & Camille | | 2:13 |
7. | Pursuit At Port au Prince | | 5:58 |
8. | No Interest In Dominic Greene | | 2:44 |
9. | Night At the Opera | | 3:02 |
10. | Restrict Bond's Movements | | 1:31 |
11. | Talamone | | 0:34 |
12. | What's Keeping You Awake | | 1:40 |
13. | Bolivian Taxi Ride | | 0:49 |
14. | Field Trip | | 0:41 |
15. | Forgive Yourself | | 2:26 |
16. | DC3 | | 1:15 |
17. | Target Terminated | | 3:53 |
18. | Camille's Story | | 3:58 |
19. | Oil Fields | | 2:29 |
20. | Have You Ever Killed Someone? | | 1:32 |
21. | Perla de las Dunas | | 8:07 |
22. | The Dead Don't Care About Vengeance | | 1:14 |
23. | I Never Left | | 0:40 |
24. | Another Way to Die | Jack White & Alicia Keys | 4:23 |
| | | 61:06 |
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DAVID ARNOLD NE MEURT JAMAIS
Suite directe de Casino Royale, Quantum of Solace (M. Forster, 2008) explore davantage la brutalité du personnage, rompu à une vengeance personnelle destructrice, et singe son concurrent Jason Bourne, sans pour autant imiter les accents castagneurs de John Powell. Un opus que tout le monde s’accorde à vilipender – y compris son interprète – à l’inverse du travail d’Arnold, toujours aussi savoureux et sophistiqué, dont la maestria légendaire n’a plus rien à prouver. Son orchestre frénétique, plus sombre et agressif, se met ici essentiellement au service de l’action pour un gigantesque tour de piste testostéroné. Arnold ne nous laisse aucun répit : il démarre avec un torrent de cuivres aussi furtif que l’Aston Martin DBS de Bond (« Time to Get Out »), embraye sur des cordes cascadeuses lancées dans une course poursuite nerveuse sur les toits de Sienne (« The Palio »), sillonne la capitale d’Haïti à grand renfort de guitare électrique nostalgique (la rythmique rock de « Pursuit At Port Au Prince »), déchaîne ses cuivres intempestifs dans les airs (« Target Terminated ») et ses percussions tribales dans le désert (« Perla De Las Dunas »), au détour de quelques utilisations fragmentées du thème de Monty Norman (« Pursuit At Port Au Prince », « Field Trip », « Oil Fields », « Perla De Las Dunas ») qui évoquent un héros encore immature et instable. Endeuillé par la disparition de son amour éternel, Bond erre dans sa mission, enchaîne les martinis au shaker, sans cesse hanté par les échos fantomatiques du piano mélancolique de Vesper (« What’s Keeping You Awake », « Forgive Yourself », « I Never Left »). Sa souffrance trouve alors écho dans le récit tragique de Camille (Olga Kurylenko), elle-aussi livrée à une vendetta, que l’on retrouve associée à une section de flûtes boliviennes à la fois intimistes et mystérieuses (« Camille’s Story »). Ce motif se dessinera plus nettement dans « Perla De Las Dunas », véritable générateur de tension laissant la part belle aux cordes, au moment d’assouvir sa vengeance.
Et si Arnold n’avait pas intérêt à se séparer du talentueux Nicholas Dodd à la partie orchestration, il fait toutefois l’impasse sur le générique hip-hop d’Alicia Key et Jack White (« Another Day To Die ») dont l’inexistence mélodique pourrait en justifier l’absence – les puristes pourront se consoler par l’utilisation plus marquée de la guitare électrique (« Inside Man », « Oil Fields », « Have You Ever Killled Someone », « The Dead Don’t Care About Vengeance », ) et de la harpe (« Night At the Opera »), en écho aux travaux de l’éternel John Barry. Enfin, le compositeur n’oublie pas de rappeler que les aventures de 007 sont synonymes de voyage en soulignant les différentes couleurs locales de ses périples par quelques accords de mandolines, de charango, de flûtes de pan ou de percussions ethniques (« Bond in Haïti », « Talamone », « Bolivian Taxi Ride », « Camille’s Story », « DC23 », « Perla De Las Dunas ») savamment dosées pour éviter les clichés. Après ça, Bond va-t-il enfin retrouver un peu de paix ? « I Never Left » suggère sur une touche empathique que ses cicatrices demeurent béantes : sa réintégration au MI6 n’aspire qu’à servir d’exutoire à ses souffrances.
Il apparaît certain que le passage remarqué et apprécié d’Arnold sur la franchise aura laissé une empreinte indélébile de par son écriture pointilleuse, minutieuse et commémorative – notamment dans l’appropriation du thème de Monty Norman et des accords de John Barry – qui dynamite son héritage musical. Voilà une véritable déclaration d’amour au héros de Ian Fleming !
David-Emmanuel - Le BOvore
'Quantum Of Solace': une bande originale très active, mais assez froide. Certaines des compositions de David Arnold ont peine à s'imposer, avec quelques séquences remarquables noyées dans une masse de musique d'ambiance plutôt banale. Six pistes durent moins d'une minute, c'est dire!
Mais c'est compter sans quelques pistes vraiment réussies, très mordantes ('Pursuit At Port au Prince') ou originales ('The dead Don't Care About Vengeance'). Le magnifique 'Night At The Opera' est incontournable!
Cela reste avant tout la B.O. typique d'un James Bond, séduisante et mouvementée.
Bande annonce:
La bande annonce de cette B.O. contient de la musique de:
Casino Royale Trailer Music, Pfeifer Broz. Music (Bande annonce)