Monsters University (Monstres Academy)


Walt Disney Records (0050087285807)
Film | Date de sortie: 18/06/2013 | Sortie du film: 2013 | Type: CD, Téléchargement
 

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# Track Artiste/Compositeur Duration
1.Main Title0:51
2.Young Michael3:58
3.First Day at MU4:32
4.Dean Hardscrabble3:19
5.Sulley0:47
6.Scare Pig2:00
7.Wasted Potential1:16
8.Oozma Kappa3:16
9.Stinging Glow Urchin2:34
10.Field Trip3:57
11.Rise and Shine3:00
12.The Library3:44
13.RoarAxwell & Sebastian Ingrosso of Swedish House Mafia2:52
14.The Scare Games5:58
15.Did You Do This?2:00
16.Human World2:07
17.The Big Scare3:02
18.Goodbyes3:11
19.Mike and Sulley1:12
20.Monsters University1:34
 55:10
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Monsters University - 07/10 - Critique de Mattis B., ajouté le (Français)
Douze ans après le succès de Monsters Inc. (Monstres & Cie), Pixar se lance dans sa préquelle avec le tant attendu cette année Monsters University. Quel plaisir de retrouver Bob et Sulli sur grand écran ! Construit sur un scénario assez simple mais riche en rebondissements, ce nouveau film d'animation fait plaisir à voir, plus pour son univers bon enfant que pour sa qualité, certes honorable mais pas digne des meilleurs Pixar. Ce qu'il manque le plus, ce sont surtout des scènes mémorables comme dans le premier film, les situations en tendance à se suivre de manière un peu monotone. Mais ne snobons pas non plus ce film qui reste malgré tout très agréable à regarder.

Randy Newman retrouve l'équipe Pixar après avoir composé le premier Monsters Inc. en 2001, puis entre temps, Cars et Toy Story 3. Hors Pixar, on ne peut pas dire que la carrière pour le cinéma du compositeur soit très mouvementée, et après trois ans d'absence totale, on le retrouve enfin dans ses bonnes vieilles chaussures habituelles ! Dans Monsters Inc., le compositeur variait ambiance jazzy et orchestre symphonique plus traditionnel (comme souvent chez Newman), ici la partie jazz est un peu moins affirmée mais toujours bien présente. Randy Newman n'a jamais brillé par son originalité, la plupart du temps il se contente de faire sonner son orchestre de bien belle manière, mais assez classiquement. Ceci dit, si vous en avez assez d'entendre aujourd'hui ces sempiternels synthés employés pour leur facilité d'utilisation, la nouvelle composition de Randy Newman devrait vous plaire car garanti 100% symphonique, mais est-ce pour autant une grande réussite ?

En prêtant attention à la musique dans le film, on semble avoir à faire à une belle musique symphonique à l'ancienne comme on les aime. Tous les atouts semblent faire partie de ce score : pas de synthés, une écriture généreuse, et même quelques bons thèmes, à commencer par le thème principal présenté dans le 'Main Titles' avec des cuivres sur des roulements de caisse-claire qui reviendront très souvent tout du long du score. Ce thème joue plutôt le rôle d'hymne pour l'Université, notamment lorsqu'un chœur se met à le chanter dans la dernière piste. Parmi les thèmes secondaires, on pourra relever celui du jeune Bob dans 'Young Michael' (dans la version américaine, Bob s'appelle Mike) qui se fait discrètement entendre à partir de 0:10 à la clarinette. Alors que le thème de Bob est plein d'innocence, Sulli se voit à contrario offrir une ambiance plus « cool Raoul » dans 'Sulley' avec une guitare sèche qui rappelle presque les vacances. On peut également tomber sur un très beau thème d'espoir dans 'Field Trip' (1:24) qui laisse entendre tout le savoir-faire mélodique-harmonique de Randy Newman. A noter que l'on retrouve également dans cette piste le thème solennel des monstres travaillant dans l'inoubliable usine qui récupère les cris d'enfants pour l'énergie de la ville, ainsi qu'un court motif maintes fois entendu dans le premier film à 2:49 (ça vous rappelle des souvenirs ?).

Avec tout ça, il n'y a pas de doute, Randy Newman nous sert un score orchestral de qualité qui ravira les adeptes du genre ! Et pourtant, hors le film, la sauce a parfois du mal à prendre. La musique apparaît assez plate et même un peu ennuyeuse sur la longueur. Pourquoi ? Le gros reproche que l'on pourrait faire à lensemble de la partition de Randy Newman, c'est son manque construction. Difficile sans s'?aider des titres de trouver quel morceau appartient à quelle scène ne tant chacun se ressemble. Un défaut qui pourrait s'appliquer aux thèmes, en particulier le thème principal qui est toujours répété de la même façon, avec les mêmes instruments. Il n'a pas d'évolution entre le moment où il apparaît à l'entrée de l'université ('First Day at Monsters University'), les moments plus entraînants (le final enthousiasmant de 'The Library') ou même vers la fin du film ('Mike and Sulley'). Ce manque de développement accentue la déception lors de la reprise très quelconque du thème d'espoir dans 'Goodbyes' (0:41), alors que c'est le moment où l'on veut que ce thème s'envole enfin de manière grandiose, surtout avec la qualité de celui-ci bon sang, qu'est-ce que ça aurait pu donner ! Randy Newman se contente de faire une ambiance lorgnant le mickey-mousing, très prenante dans le film, mais qui perd de son intérêt sur l'album, et ce malgré la qualité indéniable de l'écriture et des orchestrations.

Au final, tous les morceaux sont de qualité (sauf la piste 13), mais peu se détachent vraiment du lot, à quelques exceptions près (le redoutable 'The Big Scare' malheureusement trop souvent coupé dans son élan pour apprécier totalement son déchaînement, les festifs 'Stinging Glow Urchin', 'Rise and Shine' et 'The Scare Games'). Peu d’originalité si ce n'est une utilisation exclusivement orchestral (on peut considérer aujourd'hui ce parti pris comme étant original). La musique de Monsters University est peut-être loin d'être parfaite, il n'empêche qu'elle apporte le souffle qui fallait au dernier né de Pixar, et surtout un peu de fraîcheur au milieu de toutes ces B.O. électroniques sans âmes. Un Randy Newman bien dans ses baskets mais pas inoubliable.


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