Hitchcock


Sony Classical (0887654170729)
Film | Date de sortie: 27/11/2012 | Sortie du film: 2012 | Type: CD
 

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# Track   Duration
1.Logos0:49
2.Theme From Hitchcock1:22
3.The Premiere0:40
4.Paramount And Out The Gate1:56
5.Mommy Dearest0:58
6.In Bed0:36
7.Impulses1:29
8.The Censor0:59
9.The Swim2:03
10.Peeping0:36
11.Sacrifices1:16
12.Walk With Hitch0:56
13.Celery1:59
14.Telephone1:08
15.Suspicion2:30
16.Explosion3:11
17.Selling Psycho1:38
18.Fantasy Smashed1:30
19.The Sand1:22
20.It's A Wrap1:05
21.Busted0:58
22.Saving The House1:01
23.Finally1:46
24.Home At Last0:59
25.End Credits (Version I)2:33
26.End Credits (Version II)2:25
27.Funeral March For A Marionette0:53
 38:37
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Hitchcock - 05/10 - Critique de Mattis B., ajouté le
Sacha Gervasi s'est attelé à un sujet tant passionnant que risqué, celui de retracer une portion de la vie du 'Maître du suspense' en à peine 1h30, ici en l'occurrence la mise en travaux de son œuvre la plus populaire : Psycho. C'est ainsi qu'est scénarisé la vie personnelle d'Hitchcock entre la sortie de North by Northwest et celle de Psycho. Nous pourrons alors nous réjouir d'anecdotes très intéressantes plus ou moins connus en regardant Anthony Perkins - heu, Hopkins, je veux dire - dans la peau d'Alfred Hitchcock. Le réalisateur a tendance à mettre en valeur le caractère de cochon d'Hitchcock que l'on ne voit que sous un angle égocentrique, prétentieux, goinfre, alcoolique, et parfois même complétement fou, on se demande même au final : 'quelles sont les vraies qualités d'Hitchcock ?'. Et pourtant malgré ça, le personnage parvient à rester toujours attachant, même si j'aurai quand même préféré que ses qualités soient elles aussi misent en valeur.

Ce film se laisse donc regarder, pourtant nous avons plus à faire à un documentaire 'fictionné' qu'à un véritable film rendant hommage à Hitchcock. La mise en scène est assez impersonnelle, et de mon point de vue, il n'y a pas assez de scènes sur le tournage du film, le réalisateur a préféré s'intéresser vraiment aux conditions de vie d'Hitchcock à ce moment-là, ce qui fait qu'au final, on se demande si le film voulait raconter l'histoire de Psycho ou plutôt celle d'Hitchcock. Quant aux acteurs, chacun est parfait dans son rôle (Scarlett Johansson est ravissante dans le rôle de Janet Leigh, Helen Mirren joue une Mrs. Hitchcock très convainquante, la ressemblance entre James D'Arcy et Anthony Perkins est stupéfiante tant au niveau du physique que dans la manière de s'exprimer). Bref, le casting est parfait SAUF pour Anthony Hopkins dans le rôle d'Hitchcock, c'est un comble ! Le physique, le regard, la voix, les mimiques sont très approximatives. C'est d'autant plus dommage quand on connaît le talent de l'acteur qui a marqué les mémoires pour son incarnation du tueur psychopathe, Hannibal Lecter. Tout du long, Hopkins a du mal à trouver son personnage ! La musique de Psycho a droit à une petite minute d'attention (c'est mieux que rien après tout), ils ont même trouvé un acteur pour incarner Bernard Herrmann, même si de mon point de vue, une minute est très insuffisant, mais je parle en tant que passionné de musique de film...

Bref, Hitchcock est un film qui tenait une idée très intéressante, mais Sacha Gervasi n'a pour moi pas réussi à en tirer quelque chose de marquant. Le film est divertissant, amusant, instructif pour les néophytes (les plus grands cinéphiles n'apprendront sans doute pas grand chose), mais il s'agit presque d'une fiction sans prétention d'un bonus DVD de Psycho. On ressort des salles instruit, mais on n'a pas été marqué par le film, on n'en garde aucun souvenir. Hitchcock est un film à voir une seule fois seulement ! Je doute qu'Hitchcock serait très satisfait de celui-ci !

Il n'est guère surprenant de découvrir Danny Elfman attelé à la musique pour ce film, lui dont on connait les nombreuses influences Herrmannienne a une nouvelle occasion de rendre hommage au compositeur qu'il admire tant. Rappelons qu'Elfman a également composé le remake de Psycho de Gus Van Sant en 1998. Et pourtant, Elfman me déçoit sur ce film. Non pas que ce score soit mauvais, mais c'est surtout qu'il passe presque inaperçu dans le long-métrage. J'ai beau fouiller, je n'ai trouvé qu'à peine deux thèmes, très simples dans l'écriture, et qui malgré leur discrétion sont très souvent répétés dans le film. Le premier présent dans 'Logos' commence sur un motif de cordes tourbillonnant (qui fait étrangement plus penser au thème de Vertigo qu'à ceux de Psycho) ensuite suivit de 4 notes directement emprunté à Edward Scissorhands, mais joué de manière tellement plus sérieuse ! Quant au deuxième thème, il est présent dans 'Theme From Hitchcock' avec des violons un peu plus caractéristiques. Alors que le premier thème est presque amusant, le deuxième se veut nettement plus torturé comme pour marquer l'ambivalence de la vie d'Hitchcock : amusante mais tourmentée. Mais après la piste 'The Premiere' plus rythmée, la musique se montre souvent très sage, se contente simplement de jongler entre ces deux thèmes de manière assez convenue.

Heureusement, nous pourrons compter sur quelques bons moments comme au début de 'The Swim' ou encore dans 'Explosion' où l'on reconnait bien l'inventivité commune Elfman-Herrmann. A noter également l'utilisation assez virtuose du piano dans 'Celery' par exemple, ainsi qu'une bonne tendance à ne pas discréditer certains instruments (même si les violons dominent notamment avec une très intéressante utilisation d'un violon soliste, les bois ont tout de même leurs mots à dire). On ne doute certainement pas du talent d'Elfman, mais les quelques moments de fulgurance qu'il nous propose se font vraiment trop rares et restent TRES en deçà de ce que le compositeur est capable de faire. C'est d'autant plus décevant lorsque l'on parle de quelqu'un d'aussi étrange et imprévisible qu'Hitchcock, ici la musique reste désespérément sage dans l'écriture et dans l'instrumentation, et les quelques rares coups d'éclats restent en retenu jusqu'à même passer inaperçu dans le film.

Bizarrement (et contrairement à la philosophie musicale d'Herrmann), la musique s'apprécie ici d'avantage en dehors du film que combinée à celui-ci où elle ne fait qu'accompagner brièvement les images. On ne se dit jamais en le visionnant : 'Tiens, voilà la musique d'Elfman !', c'est à peine si l'on constate sa présence. Il y a même un moment ou je me suis surpris en train de penser que la scène aurait était plus touchante sans musique (juste après le moment ou Mme Hitchcock crie sur son mari), c'est quelque chose qui m'arrive très rarement !

Bref, je me demande si Sacha Gervasi n'est en fait qu'un réalisateur qui n'accorde pas beaucoup d'importance à la musique dans un film, cela expliquerait l'exagérée retenue de celle-ci. Tim Burton laisse sans aucun doute à Elfman une plus grande liberté ce qui explique son inspiration. Toujours est-il que je suis déçu par ce score qui sans être mauvais, n'est pas digne de Bernard Herrmann, ni même de Danny Elfman d'ailleurs. Le compositeur a su se montrer plus Herrmannien et surtout d'avantage marqué par la folie auparavant. Même les 'End Credits' (allez savoir pourquoi il y a deux versions) manquent de relief, la faute en partie à la présence d'aussi peu de thèmes. On pourrait presque croire que la musique est hors-sujet dans le film tant elle ne marque pas. Quel dommage ! Mais peut-être cependant que l'écriture est plus subtile qu'il n'y paraît ?

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