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Les Césars 2014 - Palmarès et réflexions

Ajouté le Samedi, 01 Mars, 2014   Posté par Christian Lavagne

Les Césars 2014 - Palmarès et réflexions

C'était hier et non je n'ai pas regardé

Comme les hirondelles qui reviennent inlassablement, chaque année reviennent les cérémonies de remises de prix. Plus ou moins cotées, plus ou moins critiquées, elles offrent un bilan de l'année précédente et permettent de découvrir autre chose que des blockbusters dopés à l'hormone de bouc.

En France, il y a les César. Et chaque année, même rengaine, les discussions orales ou virtuelles se teintent d'espoir ('il y a de bons films cette année, et puis ce sujet est à la mode, j'espère qu'il gagnera, c'est pas courant une comédie aux César!') ou de mépris ('ouais une bande de bobos qui célèbre la famille consanguine du cinéma mais hé je les connais pas moi ces films pourquoi ya pas le dernier Dany Boon? 'Tout' façon le cinéma français si ça parle pas d'une famille qui s'engueule à table où tout l'monde chiale ça gagnera pas').

Un peu cynique, un peu cliché, mais c'est du vécu.

Les tentatives de transformer une parade pompeuse en show théâtral était une bonne idée, le public se lassait, et les Oscar ont pris le pli en comprenant la platitude d'une remise de statuettes bien trop formelle.
Des fois ça marche. Des fois non. A l'issue de la diffusion (en clair, merci Canal+), les amateurs éclairés expliqueront avec justesse ou hargne les bourdes et les éclairs de lucidité, avec toute la mauvaise/bonne foi de rigueur lorsqu'on parle du cinéma français.
Cette année, globalement, les retours sont mauvais, et les surprises font grincer des dents.
Mais est-on réellement objectif lorsqu'on parle des Césars?

Exemple: le César de la Meilleure Musique (on y arrive!) a été attribué à Martin Wheeler, pour le film Michael Kohlaas. Notons qu'il a aussi obtenu le prix du Meilleur Son, ce qui n'est pas anodin.
Ce film est exactement dans cet entre-deux typique; les critiques sont partagées: long à en crever, aride, ou bien triomphe de mise en scène, qui prend son temps pour replacer les émotions, les affrontements verbaux et les paysages.
On parle d'un film présentant la -vraie- lutte d'un révolté cévenol du XVI° siècle.
Qui a vu ce film? Peu. Est-il mauvais historiquement? Non. Est-il mauvais cinématographiquement? Tout dépend, c'est une sorte de Braveheart sous Tranxène. Mads Mikkelsen est-il un 'fils de' de la 'famille consanguine' du cinéma français? Grands dieux non!
Emportant avec lui ses récompenses artistico-techniques (mais quand même, deux César!), il repartira dans les limbes des films oubliés, sauf des fans de l'acteur danois principal.

Admettre qu'il existe 1-un goût culturel, 2-un goût de classe, 3-un goût personnel, et prendre les César pour ce qu'ils sont, c'est à dire une remise de prix accordés par des personnes dotées de leurs propres trois goûts sus-nommés (et peut-être d'une dose de copinage), on en retient alors une liste de films à voir et à écouter, autant de découvertes qui viendront nourrir nos esprits critiques et forger notre avis, construire nos (NOS) goûts.

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Mais quand même, c'est vraiment dommage, il méritait plus La Vie d'...*SBLAF*
T'as rien écouté.

 



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