The Untouchables


A&M Records 1987 Cassette
A&M Records 1987 Vinyle
Film Sortie du film: 1987
 

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# Track   Duration
Side One
1.The Untouchables (End Title)3:10
2.Al Capone2:55
3.Waiting At The Border3:46
4.Death Theme2:41
5.On The Rooftops2:33
6.Victorious2:09
7.The Man With The Matches2:46
 20:00
# Track   Duration
Side Two
1.The Strength Of The Righteous (Main Title)2:26
2.Ness And His Family2:45
3.False Alarm1:12
4.The Untouchables3:04
5.Four Friends2:51
6.Machine Gun Lullaby7:02
 19:19
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The Untouchables - 08/10 - Critique de Citizen Cancre, ajouté le (Français)
Brian De Palma a une filmographie à part. Capable du meilleur comme du pire, à la fois adulé et détesté, le célèbre réalisateur n'a jamais renié les inspirations 'hitchcockiennes' de sa mise en scène et ne démérite pas concernant l'utilisation de la musique dans ses films. La preuve en est ses collaborations avec différents compositeurs parmi lesquels Patrick Doyle (Carlito's Way), Mark Isham (The Black Dahlia) et Danny Elfman (Mission Impossible) pour ne citer que les plus connus en plus de l'incontournable Ennio Morricone.

On connaît surtout ce dernier pour sa fructueuse alliance avec Sergio Leone (Le Bon, la Brute et le Truand, Il était une fois dans l'Ouest/la Révolution/en Amérique, etc) mais le limiter à cela est omettre qu'il a composé la musique de pas moins de trois films de Brian De Palma : Casualties Of War (Outrages en VF), Mission To Mars et bien sûr ... The Untouchables (ou Les Incorruptibles en français), l'adaptation libre des mémoires du célèbre Eliot Ness qui fit tomber le mafieux Al Capone pour fraude fiscale (!) dans les années 30.

Doté d'un impressionnant casting (Kevin Costner, Sean Connery, Robert De Niro), de costumes dessinés par Giorgio Armani et d'une réalisation solide dont seul De Palma a le secret, The Untouchables figure parmi les classiques du film de gangsters en plus d'être un film culte. Hiérarchie corrompue, flics au grand cœur, gangsters qu'on adore détester... Tous les ingrédients sont là pour du bon Cinéma dans ce que le terme a de plus noble avec, en prime, la De Palma Touch (le bonhomme n'en est pas à son premier film de gangsters puisqu'il réalisait cinq ans auparavant le violent et populaire Scarface dont Carlito's Way est une suite spirituelle).

Le cinéaste a donc mis les petits plats dans les grands et c'est à Ennio Morricone qu'il a fait appel pour composer la B.O. accompagnant la traque de Eliot Ness (interprété par Kevin Costner) et consorts. C'est donc sans surprise que l'on entend une musique dotée de forts relents de western spaghetti : d'un côté retrouve-t-on la note sicilienne classique dans la piste 'Al Capone' mais de l'autre a-t-on droit à une véritable chevauchée héroïque avec la première piste de l'album sobrement intitulée 'The Untouchables (End Titles)'.

L'idée est assez originale en soi, d'autant plus que l'une des séquences emblématiques du film rappelle plus l'univers des cow-boys que celui des mafieux, même si l'ambiance générale assez sombre et violente tranche radicalement avec l'aspect plus naïf de la partition. Tout cela n'empêche cependant pas l'ensemble de fonctionner à merveille, tant en écoute isolée qu'à l'écran, renforçant la dimension épique du film qui prend toute son ampleur dans l'optimiste 'Victorious' et le démesuré 'The Untouchables'.

Seulement, tout n'est pas aussi lumineux que l'on veut bien nous le faire croire. Tant Morricone que De Palma le rappellent à plusieurs reprises, quitte à le faire de manière trop appuyée. En témoignent les endeuillés 'Death Theme' et 'Four Friends' ou encore le sirupeux 'Ness And His Family'.

Dans tous les cas, ces différents aspects sont parfaitement synthétisés dans l'imposant générique d'ouverture du film, 'The Strength Of The Righteous (Main Title)' (la huitième piste du CD et non la première... étrange...). Le ton est posé rien qu'avec ce titre qui, traduit en français, vante la suprématie de ce qui est juste. Brian De Palma va a priori nous conter l'histoire des gentils bien gentils (le père de famille, le vieux renard plein de bons conseils) contre des méchants bien méchants (qui n'ont aucun scrupule à tuer une innocente petite fille).

Mais le monde est plus nuancé que ça. La musique nous le précise mais aussi les costumes qui en disent beaucoup (le tueur tout de blanc vêtu dont la pureté apparaît bien factice). Sans parler de la réalisation de Brian De Palma qui multiplie les séquences d'anthologies comme celle de la gare, séquence qui sera souvent pastichée (Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ?) et qui est elle-même un clin d’œil au film soviétique Le Cuirassé 'Potemkine' de 1925. Notons que, pour The Untouchables, Ennio Morricone accompagne cette scène avec la dernière piste de l'album, 'Machine Gun Lullaby', un morceau à double lecture avec, en avant, une berceuse classique et, en arrière-plan, d'inquiétantes sonorités évoquant merveilleusement la tension ambiante. Tel est aussi le cas avec la piste 'The Man With The Matches' qui reprend le thème principal en usant seulement de cordes grinçantes tandis que les héros se font surveiller par l'Homme en Blanc.

Vous l'aurez donc compris : la musique de The Untouchables constitue une très bonne B.O. sans surprise majeure (à l'exception du parti pris western) en parfaite adéquation avec la De Palma Touch et le Morricone Style. Comme le dirait le Gérard Bouchard du one-man-show de Jean-François Dérec, 'c'est du sûr, c'est du classique' !
Bande annonce:





Autres sorties de musique de The Untouchables (1987):

Untouchables, The (2012)
Ennio Morricone, Nino Rota: The Mafia Movies (2010)


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